JE ME STIMULE TOUTE LA JOURNÉE.
On pourrait croire que l’on s’ennuie mortellement pendant la retraite. C’est
sûrement vrai pour certaines personnes, mais pas pour moi. Voici un exemple d’une
journée-type.
Je me lève sans contrainte le matin, parfois à 7h30, d’autres fois après 9h
(mais guère plus). En ce moment, c’est plutôt huit heures en semaine, car le
toit de la maison que j’habite est en réfection et les travaux commencent entre
7h45 et 8h15.
Petit-déjeuner : 2 heures, y compris une 1ère séance sur
internet, pour vérifier mes mails (assez rares), prendre connaissance des
dernières nouvelles, y compris sur Facebook, Youtube et IMDb.
Ensuite, une petite heure à écrire, à lire ou régler des factures, ranger,
sélectionner des livres ou des CDs. J’essaie par exemple depuis 6-7 ans de
réduire ma collection de CDs de plus de 3000 en 2014 à un objectif d’environ
700. J’en suis actuellement à environ 1500 qui me restent et la sélection est
devenue plus facile depuis que j’ai Spotify que j’écoute maintenant nettement
plus que mes CDs.
Pour les livres, même tendance : à cause de mon déménagement en 2019,
j’avais déjà réduit ma collection de moitié et depuis, j’en ai quasiment ouvert
aucun. Quelques dizaines tout au plus.
Kindle et les boîtes à livres ont pris le relais des achats physiques.
J’effectue aussi cette sélection graduelle car je soupçonne qu’un jour où l’autre,
je vais devoir emménager dans un appartement plus petit, voir (gaspation !)
dans un EMS.
Vers 11:30-midi, promenade de ma chienne, Kara, qui est très patiente.
Au retour, je me prépare à manger. A ce propos, je n’adhère pas aux habitudes apparemment prépondérantes de mes semblables qui consistent à
1° Réchauffer ou consommer des plats tout faits
2° Commander des plats par téléphone/internet ou acheter des plats à emporter
(difficile depuis que j’habite à la campagne)
3° Aller au restaurant.
J’utilise cette dernière option à peu près une fois par mois, parfois deux, et
uniquement en compagnie. Parfois, je vais aussi manger chez ma sœur, avec
grosso modo la même fréquence.
Cela me procure le minimum d’exotisme culinaire, à savoir de manger une cuisine
préparée par quelqu’un d’autre.
En plus, je me rends quasi uniquement dans des restaurants que je connais et
apprécie, pour éviter des mauvaises surprises.
Mes adresses de références : le Café de la Radio à Carl Vogt, un petit
chinois à la rue des Eaux-Vives et le Spaghetti Factory à la rue de la
Fontaine.
Mais donc, dans mes plats préparés de mes douces mains, j’en ai répertorié une
bonne quinzaine et ce dans un fichier Word. Ainsi, j’évite le manque
d’inspiration, et aussi je consulte parfois cette liste avant d’aller faire mes
courses matinales (j’y reviens ci-après).
Ainsi, je peux décider de me faire une salade mêlée, et vérifier s’il ne me
manque pas des tomates, du concombre, etc…
Et justement, les courses !
Je les combine en général avec la promenade de fin de matinée de la chienne, 2
ou 3 fois par semaine : je me rends en bus à Florissant, fais le tour du
Parc Bertrand (section pour chiens et hors section) et fais mes courses à la
Coop et/ou à la Migros, toutes deux distantes de moins de 500
mètres.
Temps moyen de l’expédition : 1h30.
Fin du repas vers 14h30-15h, sieste d’environ 1h30, café et goûter devant
internet ou un livre, à la belle saison dans le jardin (c’est divin !).
Nouvelle promenade avec la chienne vers 17-18h avec, j’ai oublié de le
préciser, une pause lecture pendant la promenade.
En ce moment, ce sont les contes et romans de Voltaire : «Candide »,
« Zadig », « Micromégas » et plein d’autres…
A la maison, par contre, je lis la très intéressante biographie de Winnaretta
Singer-Polignac, une importante mécène du début du XXe siècle.
Cette bio, je ne l’emporte pas avec moi, car elle est terriblement lourde et
volumineuse : plus 800 pages et 1,5 kg !
Ensuite, dîner des bêtes (chienne et chatte) vers 18h30-19h, et une repas
minimal devant internet, avec, en général un épisode de série ou une moitié de
film.
Et vers 21h, la fatigue me gagne en général. Dernière promenade (20-30 mn) de
la chienne et dodo.
Cela peut sembler une existence bien morne et banale, mais en fait, j’ai le
cerveau stimulé presque en permanence !
Prenons par exemple les lectures de Voltaire et Singer-Polignac : chez le
1er, j’ai pris l’habitude de relever tous les noms propres inconnus
et tous les termes un peu obscurs et vieillots. Je recherche ensuite les mots sur internet (généralement Wikipedia), ce qui me permet non seulement de me
cultiver d’avantage, mais aussi de mieux comprendre le contexte des propos du
philosophe.
Quant aux termes obscurs, je suis en train de me constituer un lexique de
ceux-ci, dans le but potentiel de les réutiliser dans des créations
personnelles.
Des exemples ?
Catéchol : Autre nom
de la Catécholamine, composé de
la famille des flavonoïdes de la sous-classe des flavanols.
(Je ne mets jamais la définition complète, en me disant que
le jour où je voudrais utiliser le terme, je la vérifierai.)
Démiourgos :
du grec formé de « démos », signifiant « gens du
commun » (soit « peuple ») et de « ergon », « travail ». Littéralement, le mot
signifiait artisan ou fabricant.
Voir aussi Démiurge : En Grèce antique, les démiurges étaient des
travailleurs indépendants, juridiquement libres mais n'appartenant à aucune
communauté. Ils avaient une compétence particulière et recherchée (notamment
les artisans du métal) donc avaient un statut plus enviable à celui des
banausos. (Wiki est un outil terrible, car chaque définition appelle à en
consulte 2, 3 ou 4 autres !)
Gymnosophistes :
philosophes de l'Égypte antique et indiens samnyâsin (renonçants), ainsi
appelés par les Grecs parce qu'ils vivaient nus.
Dans le cas de la bio de Singer-Polignac, l’auteur cite à presque toutes les
pages des personnalités qu’elle a rencontrées et souvent soutenues, et
notamment des compositeurs.
Et là, même démarche, j’essaye de trouver des œuvres de ces artistes.
Dans les trouvailles les plus remarquables : Ethel Smyth dont
l’auteur vante surtout « The Wreckers » uniquement trouvé sur CD, et
assez cher (l’ouverture, impressionnante, est sur Spotify), mais aussi sa Messe
en D Major, superbe.
Sinon, Armande de Polignac et Blanche Selva, c’est aussi très bien.
Mes séances internet sont souvent très enrichissantes : il y a quelques
jours, la redécouverte du concept fascinant du « biais des
survivants » dont j’avais entendu parler dans un documentaire sur la 2ème
Guerre Mondiale (aussi sur internet).
https://fr.wikipedia.org/wiki/Biais_des_survivants
Et ce
matin, nettement plus anecdotique mais jouissif, la découverte de Bella Poarch,
une tiktokeuse de 23 ans (actuellement). Une vraie tête de dessins-animés.
https://www.youtube.com/watch?v=goGg_4ciWaA
https://fr.wikipedia.org/wiki/Bella_Poarch
J’écoute beaucoup de musique, à différents moments de la journée. Des trucs que
je connais déjà, ou que je connaissais déjà mais avais oublié :
dernièrement Gilbert O’Sullivan, découvert en vidéo! :O
https://www.youtube.com/watch?v=4nivSNcGrqs
Stimulation quasi permanente donc !